12/02 - N'oublie pas non plus de monter ici!

Après une journée sous la grisaille mais bien remplie, aujourd'hui s'annonce sous de meilleures auspices !!!

Le temps est au beau fixe. Nous avons bien fait d'attendre pour accéder à un autre lieu emblématique de Rio: le pain de sucre.

Du haut de ce mont culminant à près de 400m, la vue sur la ville est imprenable paraît-il!

Pour en avoir le cœur net, nous retournons sur la scène de crime d'hier, du côté de la Praïa Vermelha.

C'est ici que se trouve le départ du téléphérique qui nous mènera là-haut. Il a d'ailleurs été mis en service en 1912 ce qui lui vaut d'être le 3ème de la sorte au monde à l'époque.

Aujourd'hui, il a bien évidemment été modernisé, heureusement pour nous.

Nous embarquons donc pour un petit tour de manège, accompagnés d'autres touristes et, encore une fois, beaucoup de français... C'est la crise nous dit-on... Mais pas moyen d'être tranquilles!

Une fois arrivés, nous ne pouvons que constater que le paysage y est magnifique, se prêtant parfaitement à une petite séance photo souvenir.

Mais les places sont chères pour trouver le bon angle. Et nous ne pourrons que désespérer de nous faire griller régulièrement la politesse par nos amis français sans scrupules et surtout sans gènes...

Passons et ne boudons pas notre plaisir pour profiter de cette vue à 360 sur Rio la festive.

Pour la descente, nous avions lu qu'il était possible de la faire à pied en passant dans la "forêt" et avec la possibilité d'y croiser quelques espèces animales dont des singes.

Ce n'est pas que nous avons peur du téléphérique mais un peu de marche n'est pas pour nous déplaire, surtout dans ce sens là. Et puis nous nous sommes équipés pour...

Nous nous mettons en quête du chemin, sans succès.

Je prends mon courage à 2 mains pour aller poser la question à un employé dans un portugais parfait, bien évidemment.

La réponse ne se fera pas attendre et il nous faut retourner à la gare intermédiaire pour y accéder.

Qu'à cela ne tienne, nous embarquons à nouveau dans la boîte à sardine.

Direction le chemin de "randonnée", assez peu emprunté semble-t-il, ce qui nous convient parfaitement.

Comme souvent ici, nous nous enfonçons alors dans une nature luxuriante pendant une bonne demie heure avant d'atteindre la fameuse plage de Vermelha.

Retour à la case départ vers 14h30 sans avoir croisé les petits animaux espérés...seulement quelques insectes.

Sachant que nous voulons être à la "estacaõ de bondes" pour monter à Santa Teresa avant 16h cette fois, nous n'aurons pas le temps de profiter d'un petit bain de mer.

Mais il semblerait que de toute manière nous n'aurions pas tenté l'expérience puisque les courants (on va dire ça comme ça...) ont rapporté quelques souvenirs peu ragoûtants.

La mer est une véritable...poubelle.

Nous voulons repasser à l'hôtel, sur le chemin, pour nous délester de nos chaussures mais le bus se fait attendre et les minutes tournent. Enfin le voilà...

C'est une course contre la montre qui commence (au moins) et pour arriver à temps au tramway une fois repassés en mode tongues, nous décidons de sauter dans un taxi.

La station est en vue, il est 15h40, on est large.

Mais une nouvelle fois, déception extrême, au moins 40 personnes attendent devant nous pour monter dans un train qui n'existe pas, le dernier de 16h étant déjà complet.

Malgré les encouragements de la foule à mettre en place un dernier tram, rien n'y fera, les employés ne sont pas très réceptifs, voir pas drôles du tout.

La réponse est claire, nette et sans sympathie: "Vous pouvez tous partir, il n'y aura pas d'autre départ".

On a un peu l'impression d'être à la Poste...et à 16h, rideau.

Après la descente de ce matin, nous allons donc devoir monter un peu à pied, juste retour des choses.

Nous avons l'après-midi pour profiter des lieux avant de rejoindre, sur les conseils d'André, le restaurant l'Aprazivel situé tout en haut de Santa Teresa, la tête dans les arbres.

Nous nous mettons en route gentiment et apprécions cette traversée dans un décor et une architecture si marquée par le poids des années.

Tout un équilibre entre couleurs et "noirceur", désuétude et reconstruction, le spectre d'une ancienne Favéla en mouvement devenue l'un des quartier artistique et bohème les plus en vogue de Rio, bien que difficilement accessible.

Le tout vaut bien évidemment le détour.

Arrivés dans ce qui semble être le centre, nous nous posons à l'ombre en terrasse pour nous rafraîchir.

L'occasion pour moi de prendre un petit "cours" de dessin après une démonstration de Thomas, mon maître d'apprentissage.

Rien de très fabuleux en ce qui concerne le modèle (un canapé un peu défoncé) mais bon...ça ressemble à ce que nous avions sous les yeux.

Nous reprenons ensuite le cours de notre visite en nous dirigeant peu à peu vers le restaurant et le moins que l'on puisse dire, c'est que la montée n'est pas de tout repos.

Une fois sur place, nous nous rendons compte que nous avons eu la bonne idée de réserver...car beaucoup se font "refouler". Nous sommes vendredi soir et le lieu attire du monde.

Après, nous n'allons pas nous étendre. Car si la situation et le concept sont indéniablement réussis (encore que nous n'aurons pas une table "dans les arbres" à proprement parlé), la cuisine et le service, assez froids et hautains nous rappellent fortement la mentalité française...

Beaucoup de clients français, 2 prénoms bien français à l'accueil, il y a des signes qui ne trompent pas.

Bilan: mitigé car surfait! Mais la vue sur Rio est grandiose...

Pour quitter Santa Teresa, nous espérons trouver un taxi à la sortie du resto...mais non. Après le ballet des déposes, dorénavant c'est calme plat.

Le centre n'étant pas loin, nous y retournons à pied pour tenter notre chance et repassons devant le café-bar où nous nous sommes arrêtés cet après-midi.

L'un des jeune serveurs est sur le pas de la porte et joue plutôt les rabatteurs à cette heure là. Il nous reconnaît et nous propose de passer. Il a l'air d'y avoir un peu d'ambiance et nous nous laissons facilement tenter.

Nous finirons donc la soirée ici à boire quelques verres au son d'un groupe live dans un premier temps puis d'une musique plus occidentale ensuite.

Un très bon moment qui clôturera cette longue journée pleine de charme et de surprises.