24-25-26/01 - Manuel Antonio, côte Pacifique!

1/ La détente sportive.

Il nous reste peu de route à faire pour atteindre Manuel Antonio ce matin.

Nous quittons donc rapidement et sans regret le Meteorito pour aller fouler le sable de la côte pacifique du Costa Rica.

Il est tôt mais il fait déjà chaud. Le climat est vraiment différent de celui de San José qui reste presque "occidental". Ici, c'est à dire un peu plus au sud, règne un temps plus humide, plus "Ile tropicale" finalement.

Pour ne pas être trop affamés et profiter longuement de la journée, nous nous arrêtons à Quepos, qui se trouve juste avant notre destination pour prendre un café et petit-déjeuner tranquillement.

Nous en profiterons également pour acheter nos billets de retour en bus pour demain car nous allons rester plus longtemps. Fernando & Diego devant rentrer le soir même.

Nous arrivons enfin à Manuel Antonio. Station balnéaire touristique et prisée, que ce soit par les Costaricains mais aussi et surtout, par les américains.

Le Costa Rica est semble-t-il devenu leur nouvel eldorado pour s'échouer sur les plages.

L'endroit est donc une succession d'hôtels, de restaurants, d'hostels, de boutiques "souvenirs", de "cabinas" ou encore de bars sans pour autant prendre des allures de la Grande Motte. L'esprit y reste plus baba cool.

Les vacances d'été battent leur plein et la grande plage de sable blanc à flanc de forêt se remplie doucement mais sûrement confirmant ainsi le statut de l'endroit.

Nous nous installerons assez loin du "centre" et de l'agitation sous un arbre histoire de ne pas trop souffrir du soleil qui tape fort, très fort même.

Une petite sieste à l'ombre et nous filons goûter la mer. Autant dire que nous y rentrons bien plus facilement que dans les bains gelés du Canada.

L'eau doit être à 30 degrés et cela fait malgré tout du bien pour se rafraîchir.

S'en suivra une petite balade sur la plage avant de retrouver notre parasol naturel.

La journée est un peu ventée et les garçons en profiteront pour aller louer une planche de surf, les vagues étant suffisamment formées.

Nous les regardons faire de la plage dans un premier temps puis les rejoignons dans l'eau.

La session durera un certain temps et Fernando nous prodiguera ses conseils lorsque vient notre tour d'essayer de chevaucher les vagues.

Il me faudra (Vincent) trois tentatives pour me hisser debout sur la planche tandis que Thomas réussira du premier coup. Chapeau.

L'expérience aura été concluante et nous sommes prêts à recommencer dès que nous en aurons l'occasion. D'autant plus que nous n'avons pas de photos de nos exploits...

Au final nous restons dans l'eau une grosse heure et c'est une fois que nous en sortons que nous sentons que notre corps a bien chauffé. A priori, nous sommes bons pour quelques coups de soleil.

L'après-midi est bien entamée et cet intermède sportif nous a creusé l'appétit. L'occasion de nous essayer à un nouveau plat typique: le Casados.

Bien consistant comme il faut et se préparant à base de poisson ou viande accompagné de légumes, banane plantain, riz, fijoles (poids chiches) et quelques frites histoire de bien caler le tout. Avec des produits frais, comme c'est le cas, nous sommes ravis de notre choix.

Il est temps pour Fernando & Diego de reprendre la route pour San José.

Ils nous déposent devant l'hôtel et nous leur disons à demain.

Nous posons nos sacs, profitons 5mn de la piscine puis nous retournons à la plage avec de quoi prendre un apéro face au coucher du soleil.

Beaucoup de monde à cette heure là, ce qui est facilement compréhensible au vu de la beauté du tableau qui s'offre à nous.

Nous restons assis dans le sable jusqu'à ce que la nuit tombe sur Manuel Antonio.

Il n'est pas si tard mais l'activité dans les restaurants est déjà à son comble. Lorsque nous irons diner un peu plus tard, il n'y aura plus foule.

Retour à l'hôtel après cette journée détente, le réveil de demain est prévu tôt pour aller explorer le Parc Naturel, à deux pas.

2/ Bad Timing!

Dès 7h nous nous activons.

Après avoir pris un bon petit déjeuner nous libérons la chambre, laissons notre sac à la réception et nous dirigeons vers l'entrée du parc.

La rue est plutôt déserte, de même que la "boleteria". Lorsque nous arrivons pour acheter nos 2 billets pour ce matin (en espagnol s'il vous plaît), la personne nous demande si nous les voulons pour demain.

Les mots matin et demain se traduisant uniquement par "mañana", nous reformulons en demandant pour aujourd'hui (este dìa). Peut être que nous nous sommes mal exprimés ou que nous avons mal compris la première fois. Mais non.

La raison est simple, le parc est fermé les lundis.

Bien joué les 2 baroudeurs...et dire que nous avions hésité à les acheter la veille. Au moins nous n'aurions pas été devant le fait accompli.

Nous sommes un peu perplexes et déçus sachant que nous sommes restés ici pour cela principalement mais nous ne pouvons nous en prendre qu'à nous même.

Que faire alors? Nous avons nos billets pour le bus de ce soir et ne savons pas s'ils sont modifiables.

Nous prenons 5mn pour réfléchir à tout ça. La décision est prise de prolonger notre séjour sur la côte d'une nuit.

Reste à savoir ce que nous allons faire de notre journée car nous ne nous voyons pas lézarder sur la plage pendant des heures. Surtout que les coups de soleil ne sont plus une éventualité mais une réalité...

En premier lieu, il nous faut trouver un ATM pour retirer de l'argent... Manque de bol, après avoir arpenté les rues de long en large, nous nous résignons. Il n'y en a pas sur les abords de la station balnéaire et nous allons marcher jusqu'au village de Manuel Antonio, situé sur les hauteurs.

Bien nous en a pris.

Le trajet que nous avons fait en voiture la veille ne nous semblait pas si raide et pour parfaire le tableau, il fait une chaleur de bête. Cela tombe à pic pour continuer cette journée qui n'a pas commencé sous les meilleurs auspices.

Nous arrivons complètement en nage en haut de la colline où se trouve enfin une banque. Une bonne chose de faite.

Mais il faut redescendre et l'espoir de trouver un café ouvert lors de notre trajet retour pour faire un break s'évanouira aussi rapidement que celui de trouver un peu d'ombre sur le chemin.

Nous revoilà au point de départ, au sein de la station et nous nous installons à la terrasse d'un restaurant pour prendre un café bien mérité.

Nous commandons deux Americano et profitons du wifi pour prévenir Fernando & Diego que nous ne rentrerons pas ce soir. Le café arrive suivi de deux assiettes petit-déjeuner: œufs brouillés, beans, bacon etc...Nos têtes doivent en dire long car le serveur nous demande s'il y a un problème.

Nous lui expliquons que nous avions demandé 2 cafés...mais en fait, l'Americano est un menu petit-déjeuner. Petite incompréhension. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Il doit être maintenant midi et la prochaine étape sera de nous rendre à Quepos pour régler le problème des billets de retour.

Car même si le bus part de Manuel Antonio, les places ne sont vendues qu'au terminal de Quepos. Pratique.

Nous montons dans le premier bus qui passe et avec un peu de chance, nous arriverons à bon port.

Le chauffeur, quant à lui, se prend pour un pilote de formule 1 dans les lacets que forment la route. Tout ce qu'il y a de plus rassurant.

C'est finalement à Quepos que nous attendra la première bonne nouvelle du jour.

Je prends (Vincent) mon plus bel accent pour expliquer en espagnol à la dame que nous souhaitons modifier nos billets pour le lendemain, même heure...La réponse sera positive.

Serions-nous à un tournant de notre journée?

Nous retournons à Manuel Antonio et allons à la réception de l'hôtel, ajoutons la fameuse nuit et investissons la chambre. Plus simple.

La piscine nous tend ensuite les bras, comme pour nous récompenser de cette matinée "loupée". Encore mieux.

Puis nous filons à la plage en prenant le soin de passer par la shop pour louer un surf.

Nous avons 2h devant nous qui nous amèneront au soleil déclinant et il nous faut rapporter la preuve de nos "exploits" de la veille.

Ce sera chose faite, mais pas sans accrocs...Nous y laisserons un coude (Thomas) ainsi qu'un doigt et un dos (Vincent).

Satisfaits, nous profiterons du coucher du soleil en toute sérénité et finirons la journée sur le même "tempo".

Le parc nous attend demain et les animaux qui vont avec. Il est temps pour nous de nous en remettre à Morphée pour être frais et dispo au moment opportun.

3/ Le parc est à nous...ou presque.

Comme la veille, le réveil est réglé pour nous sortir du lit à 7h.

Comme la veille, nous prenons un bon petit-déjeuner.

Comme la veille, nous nous dirigeons vers le parc.

Espérons néanmoins que la journée ne va pas se répéter ou tout du moins y ressembler dans sa première moitié.

Quel sera le verdict?

Plus de monde dans la rue, beaucoup plus de monde aux caisses, a priori le parc est ouvert. Nous prenons nos tickets mais le tour n'est pas vraiment joué.

Depuis quelques années, la fréquentation est régulée pour que l'impact sur la faune ne soit pas un problème. Ce sont donc 600 personnes par jours en semaine qui sont autorisées à entrer.

Nous en ferons partie, il est hors de question de nous faire "refouler".

Une fois les tickets en poche, nous pensons que les choses sont sur la bonne voie mais les portes du parc sont fermées. Pourtant il nous semblait qu'elles ouvraient à 7h.

Une foule commence à s'amasser devant les grilles. Mais rien ne bouge, mis à part les bus de touristes qui débarquent au fur et à mesure venant gonfler encore plus les rangs.

Pour le moment, des gens sortent mais personne ne rentre. Nous attendrons ainsi plus de 45mn et une fois les portes ouvertes, on vous laisse imaginer le bordel avec ceux qui tentent de passer devant tout le monde, ceux qui poussent...la foire d'empoigne.

Mais nous y sommes. Il doit être 10h et la visite peux commencer.

Dans un premier temps, nous pressons le pas car il faut se détacher des quelques 200 personnes qui sont entrées au même moment.

Nous arpentons les chemins pendant plus de 5h, profitant en milieu de parcours de la belle plage du parc naturel pour une pause rafraîchissante.

À la sortie de notre "excursion", nous faisons un stop dans le premier restaurant qui nous tombe sous la main car il est 15h30 et notre ventre crie famine.

Le temps de retourner à l'hôtel, tout proche, récupérer nos affaires, faire un dernier plongeon dans la piscine, et nous grimpons dans le bus direction San José que nous atteindrons 4h plus tard.

Nous retrouvons les garçons à la maison pour une soirée tranquille en buvant quelques petits verres de vin.

Juste le temps d'une nuit et demain, nous passons du côté Caraïbes...

Bonne nuit